Tout a commencé par l'étude de l'œuvre de Jean Giono « L'homme qui plantait des arbres ». M. Chaze, professeur de français, avait choisi ce texte pour ses classes de 5ème. Avec son habituel enthousiasme, il a su faire partager à ses élèves la passion du berger Elzéard Bouffier consacrant son existence à la régénération des forêts en Haute Provence.
Giono avait écrit ce texte pour « faire aimer à planter des arbres ».
Il est aujourd'hui considéré comme un manifeste à part entière de la cause écologiste. En effet, le berger ne parvient pas seulement à créer une forêt : celle-ci a des conséquences sociales et économiques, qui permettent aux villages des alentours d'accueillir de nouvelles familles alors qu'ils étaient menacés de désertification. Avant même l'invention de la notion de développement durable, la nouvelle en donne ainsi une illustration poétique.
Il s'agit donc d'un texte précurseur, particulièrement d'actualité de nos jours.
Aussi, l'étude de la nouvelle presque achevée, M. Chaze s'est dit « et si, nous aussi, nous plantions des arbres ? ». Une réflexion qu'il s'est empressé de partager avec son collègue M. Maviel dont il connait bien la passion pour les végétaux méditerranéens.
Et c'est ainsi qu'a commencé un projet tout fou, qui a débouché sur la plantation d'une haie méditerranéenne de 73 végétaux avec les élèves des classes de 5ème5 et 5ème6.
Grâce au financement des sujets par le FSE, à celui du matériel technique par le collège, à la participation active des ouvriers professionnels et au soutien inconditionnel de la direction de l'établissement, le projet a pu être mené à bien dans des délais qu'envieraient bien des entreprises du secteur public ou privé !
Les élèves ont participé activement à la plantation, en creusant les trous sous l'œil vigilant de M. Maviel et en paillant au pied de chaque arbuste pour limiter les arrosages.
Des arbustes choisis pour leurs qualités de résistance à la sécheresse, leurs qualités mellifères ou fructifères, de manière à attirer et nourrir insectes et oiseaux divers.
Dans quelques années, quand ils passeront le long du collège, ils pourront admirer une belle haie variée et se dire fièrement « j'ai participé à ça ! ».
D'ici là, les arbres auront bien grandi. Ceux-là et peut-être d'autres car, qui peut dire aujourd'hui si le projet est terminé ?