Né à Lille, le 30 septembre 1870, Jean Perrin était le fils d’un officier d’infanterie issu d’une famille de paysans. Sa mère, originaire de Boulogne-sur-Mer, était apparentée à F. Sauvage, inventeur de l’hélice marine en 1832.
Entré à l’École Normale Supérieure en 1891, il y reste comme préparateur. En 1895, il découvre certaines propriétés des rayons cathodiques dont il démontre la nature corpusculaire et la charge négative ; ses expériences joueront un grand rôle dans la découverte des électrons. Peu après, en 1898, il est chargé de l’enseignement de la Chimie physique à la Sorbonne (enseignement qu’il assurera jusqu’en 1939).
Ses recherches lui permettent, entre autres choses, de vérifier les lois du mouvement brownien. Il en déduit en 1908 la valeur précise du nombre d’Avogadro, de laquelle on peut alors déduire les masses de diverses sortes d’atomes et aussi, en utilisant les lois de Faraday, la charge e et la masse m de l’électron.
Il est élu le 11 juin 1923 à l’Académie des Sciences (dans la section de Physique générale) et obtient le Prix Nobel de Physique en 1926 "pour ses travaux sur la structure discontinue de la matière, en particulier pour sa découverte de l’équilibre de sédimentation".
En 1937, à l’occasion de l’Exposition Universelle, il crée le Palais de la Découverte dont il définit le programme : "montrer la science en train de se faire".
Ancien combattant de la guerre 14-18, il n’accepte pas la défaite de la France en 1940, gagne les USA pour continuer le combat et prend la direction de l’Université française de New York. Il meurt à New York le 17 avril 1942. Ses cendres sont ramenées en France le 18 Novembre 1948, et solennellement transférées au Panthéon.